Le lien de dépendance qui lie, aujourd'hui, la ville aux zones de production est fondamental.
Pour exister, la ville consomme une surface « fantôme » bien supérieure à sa seule superficie et ces biens et services nécessaires aux grandes agglomérations croissent avec leur population, augmentant sans cesse leur empreinte écologique.
Dans le même temps, l'agriculture s'intensifie pour répondre aux besoins, entrainant l'appauvrissement des milieux naturels à l'origine du déclin de la biodiversité.
L'aménagement de production agricole en milieu urbain représente, de ce fait, un facteur de transition écologique qu'il est nécessaire d'étudier et d'expérimenter. Sans se substituer à l’agriculture traditionnelle et sans entrer non plus dans une conception réductrice d’un retour à la terre, l’agriculture urbaine peut être aussi un moyen, à une certaine échelle, d’assurer une indépendance et une sécurité alimentaire dans la ville de demain.
A Lyon (ZAC des Girondins), cette question est abordée à plusieurs échelles et dans l'épaisseur de la ville, du plein sol en cœur d'ilot (le lieu traditionnel de l'accueil de la biodiversité), jusqu'au toit (devenu lieu de production), en passant par la colonisation des murs, des dalles et des toits, pour former un écosystème vertical qui augmentent les surfaces d'accueil des biotopes.
De cette manière, Le projet tente de recréer une promiscuité nouvelle entre l'habitant et l'habitat, de retrouver un ancrage avec le lieu, en négociant son existence avec le milieu naturel.
Avec Chartier Dalix, mandataire.
Maquette: ARD