Construite en 1965, la villa d’origine occupe une place particulière dans le tissu urbain et affirme clairement son appartenance à l’architecture moderne.
Initialement composée de trois volumes distincts pour deux logements, reliés par un porche couvert, la bâtisse a été transformée à deux reprises. En 1987 d’abord, les trois volumes indépendants sont reliés par la fermeture du porche et la liaison avec le volume au Sud. En 1994 ensuite, avec la construction d’un escalier supplémentaire qui prend place dans un volume supplémentaire au Nord.
Notre intervention s’est attachée à supprimer ces ajouts successifs et à redonner une unité à la maison dans son aspect comme dans son fonctionnement.
Au Sud, le volume autonome qui séparait le jardin en deux est démoli. L’intégralité de la façade devient lisible avec ses ouvertures dont le rythme est systématisé au RdC alors qu’à l’intérieur, les pièces communes s’enchainent dans un long travelling parallèle au jardin.
Au Nord, la vocation de parking est supprimée pour permettre l’aménagement d’une cour d’entrée. Surplombant la cour, une longue galerie vitrée en suspension permet d’accéder aux chambres et d’offrir de nouvelles vues sur le centre du village et son clocher tout proches.
Le projet représente donc une nouvelle étape dans l’histoire des transformations d’un édifice tout à fait particulier dans le paysage des Monts d’Or. Transformateur, le projet s’appuie néanmoins sur les qualités initiales de la bâtisse et lui redonne une certaine clarté qu’elle avait perdu dans ses transformations successives, en l’inscrivant, comme cela avait le cas en 1964, dans une architecture d’aujourd’hui, aussi bien du point de vue technique, que du point de vue de son image et de ses usages.
Photos: David Desaleux / DLD